Byblos2 Administrateur
Inscrit le: 12 Avr 2006 Messages: 7 770
Localisation: Québec (Canada)
|
Posté le: 15/02/2015 21:40:32 Sujet du message: QUE DIRE DU CHEMIN NÉOCATÉCHUMÉNAL? |
|
|
Les questions touchent une multitude de sujets. Cette question ne me surprend pas... Les mouvements ecclésiaux sont accusés, l'Église est accusée, le Christ fut accusé... À nous de discerner entre l'erreur et la saine doctrine, de distinguer entre ce qui vient des faiblesses humaines et ce qui vient de Dieu!
Je n'ignore pas qu'en divers pays, comme ce fut le cas en France et en Angleterre, au Québec même, le Chemin néocatéchuménal fut pointé du doigt. En Italie, l'archevêque de Catane, Luigi Bommarito, publiait, peu avant Noël 2001, une lettre "aux Frères et Soeurs des communautés néocatéchuménales" afin d'exprimer ses réserves et "les perplexités de type théologico-pastorales" partagées par beaucoup de confrères évêques touchant le Chemin néocatéchuménal. On a dit de ce Chemin, en plusieurs milieux, qu'il divisait les communautés paroissiales ou diocésaines, créait en quelque sorte une Église à l'intérieur de l'Église, s'établissait en certains milieux sans lien suffisant avec le curé local et l'évêque, minimisait le ministère des prêtres, insistait trop sur celui des catéchistes, établissait une classe de chrétiens qui se considéraient supérieurs aux chrétiens "ordinaires" moins renseignés sur leur foi.
C'est évident que des dangers existent et que de tels problèmes surgissent.
Le cardinal James Francis Stafford, président du Conseil pontifical pour les laïcs, ne faisait-il pas allusion à ces difficultés, à l'occasion de l'approbation des Statuts du Chemin néocatéchuménal, en juin 2002? Il insistait sur la relation avec les évêques, les prêtres, la paroisse, les autres communautés ecclésiales, et le respect de la liberté des individus. Il disait:" Vous devez vous référer aux évêques... Rien n'est possible sans l'évêque!" Le Pape lui-même n'a-t-il pas demandé aux nouvelles communautés de s'insérer dans le tissu vivant et multiforme des communautés chrétiennes ("Redemptpris missio", no. 72)? Le cardinal ajoutait:" C'est à l'évêque d'autoriser la mise en place du Chemin catéchuménal dans le diocèse pour qu'il oeuvre dans les paroisses où il a été expressément invité à le faire... Le Saint-Siège s'est également attaché à préciser dans les statuts le poids à donner à la figure du prêtre, ainsi qu'à valoriser la présence dans la Communauté néocatéchuménale du curé et de son devoir de direction, d'enseignement et de sanctification". De plus, il faut respecter le libre choix des personnes qui voudraient cheminer d'une autre façon. Le Chemin catéchuménal doit valoriser "tout ce que l'Esprit suscite dans la vie des fidèles à travers les différents itinéraires de formation chrétienne... Je vous demande d'être attentifs à toutes les voies qui mènent à Dieu".
Le Chemin catéchuménal a vu le jour en 1964, en Espagne, dans un bidonville du diocèse de Madrid, puis s'est répandu à Rome et dans le monde entier, même dans les pays de mission.
Nous pouvons admirer les bons fruits du Chemin néocatéchuménal. Il se place au service des évêques et des curés comme un itinéraire de redécouverte du Baptême de d'éducation permanente de la foi. Il lui est donné de préparer les adultes au Baptême. Il peut fournir une aide importante par une catéchèse post-baptismale sous forme de catéchuménat. Il permet d'accueillir et le vivre les richesses du Baptême et rend les fidèles témoins crédibles de la Bonne Nouvelle.
Le 29 juin 2002, le Saint-Siège a approuvé "ad experimentum" pour cinq ans les statuts du Chemin catéchuménal qui existe actuellement (en 2007) en plus de cent pays des cinq continents. Le Décret d'approbation fut remis aux initiateurs du Chemin, Francisco (Kiko) Argüello et Carmen Hernàndez.
Nous pouvons lire, dans "L'Osservatore Romano":" Le Chemin, dont l'itinéraire est vécu dans les paroisses, dans de petites communautés constituées de personnes de conditions et d'âges divers, a pour but ultime de conduire progressivement les fidèles à l'intimité avec Jésus Christ et d'en faire des sujets actifs dans l'Église " (9 juillet 2002, p. 1). Nous pouvons fonder de grands espoirs sur l'avenir du Chemin catéchuménal.[...]
(Gérard Desrochers, rédemptoriste: Revue Sainte Anne, Québec, avril 2007, p. 171). |
|