Il y a des actes si odieux
qu'on est incapable de les oublier.
Et alors on demande justice.
Hélas, on ne l'obtient pas toujours.
et même si on l'obtient,
le coeur n'est pas pour autant apaisé.
La blessure se ferme peut-être
mais elle laisse des cicatrices tenaces.
Et le temps,
cet implacable débiteur de jours,
ne nous redonne pas le crédit
des journées volées par la douleur,
brisées par la rancune.
Alors, pour vraiment retrouver
la paix du coeur,
il ne reste souvent que la prière,
longue, silencieuse et répétée,
et surtout le pardon vrai, sincère, total.
Alors, le coeur peut se reposer
en soi et en Dieu.
Que cette paix et ce pardon poussent
au jardin des innocents tués,
des personnes terrorisées,
des familles violentées,
des peuples soumis à la guerre...
(Jules Beaulac:"Tant aimer!", Novalis, 1999, p. 26).