"L'amitié est ce qu'il y a de meilleur au monde" (La Bruyère).
L'histoire nous a fourni de nombreux exemples d'amitiés réellement fécondes et avantageuses pour la connaissance personnelle des individus engagés dans ces liens. C'est que le doux commerce de l'amité entretient des sentiments de confiance et de dévouement réciproques. Notre propre expérience ne vient-elle pas nous confirmer que "l'homme consent à se révéler, à se livrer, à dépouiller de plein gré les dehors trompeurs de l'apparence, auprès de son véritable ami". L'amitié étant ce qu'il y a de meilleur, les saints en ont tirés un parti avantageux. Saint François de Sales, dit un de ses amis, me reprenait souvent de mes défauts, et me disait ensuite:"Je veux que vous me sachiez beaucoup de gré de tout cela, car c'est le plus grand témoignage d'amitié que je puisse vous donner, et je reconnais que vous m'aimez, si vous me rendez le même service; je ne puis souffrir en vous la moindre imperfection". Saint Augustin, l'homme le plus savant de son siècle, écrivait à Saint Jérôme qu'il était prêt à recevoir ses avis, et même ceux des plus petits que tous. Saint Ambroise remerciait avec effusion ceux qui avaient l'obligeance de lui faire savoir ses défauts. Et que d'autres exemples existent encore et qu'on pourrait rapporter ici.
[...] L'amité nous révèle à nous-mêmes, en nous faisant connaître ce que nous sommes par comparaison à notre ami. L'amitié n'a pas d'équivalent.
D'aucun conseillent même de parfaire la connaissance de soi-même en consultant ... un ennemi. Voilà bien un excellent moyen de connaître toute la vérité"!...
(Auteur inconnu).